Parmi les problèmes irrésolus qui accompagnent nos existences, « Nos mots et les leurs » en cristallise un des plus universellement source de malentendus, voire de conflits. Que peut apporter la réflexion de l’historien, qui tente de faire parler ce « pays étranger » qu’est le passé, sur la démarche qui permettrait de tenter de comprendre l’autre, l’étranger, celui qui est en face de soi, le plus proche, ou le plus
lointain ? D’autres points de vue que celui de l’histoire – ceux de la philosophie, de l’histoire de l’art, de l’anthropologie et de la linguistique, de la littérature, de la psychanalyse – se sont réunis ici pour entrer en dialogue avec Carlo Ginzburg et poursuivre la réflexion engagée dans son essai, choisi comme texte de référence.